mardi 30 mars 2010

Vis ma vie à Rimouski

Sur les bancs de la Fac















Ca, ce sont les goélands de la rivière Rimouski, que nous voyons quand nous allons faire notre footing avec Karen (qui a l'immense gentillesse de m'accueillir chez elle).

Bon d’accord, on ne les a vu qu’une fois, rapport au nombre de sorties qu’on a faites… Comme vous le devinez donc, aujourd’hui, je ne vais pas vous raconter les goélands, mais vous donner quelques nouvelles de mon expérience rimouskoise.

Pour garantir le succès de mon séjour, je m’impose une autodiscipline de fer.
Voyez vous-même, je me lève plus tôt qu’à Paris, pour pouvoir aller… méditer... Faut être drôlement motivée quand il neige fort, que c’est toi qui fait la trace quand tu sors de l’immeuble, qu’il fait -15°, et qu’il n’y a pas de vin chaud à l’arrivée (je vous rappelle qu’il n’est même pas 7 heures du mat) ! Mais certains d'entre vous ont déjà leur petite idée sur le caractère saugrenu de mes centres d’intérêt… et je n’irai pas à l’encontre de ça.

Question alimentation (pour répondre à ta question Véro), je suis super stricte également : une seule tablette de chocolat par jour. Il faut ce qu'il faut avec les conditions climatiques extrêmes dans lesquelles je vis ! Et pour le plaisir (jusque là je parlais de santé), Richard, l'amoureux de Karen, est un super chef et nous mitonne des plats qui tuent quand il est là... Autant vous dire que je profite !

A la fac, je découvre les joies des pratiques éducatives d’ici dans les cours de psychosocio :

Par exemple, on se dispose toujours en rond, pour que tout le monde puisse interagir avec tout le monde. Si toutefois tu avais une petite tendance à la somnolence après le déjeuner, tu es grillé tout de suite par la brochette de gens qui sont en face de toi.

Ensuite, on ne commence jamais un cours sans un tour de table, ou au moins sans une présentation des guests. Je suis Mélanie, blablabla… et je m’entends raconter mon histoire, que je connais par cœur, et puis aussi des morceaux de cette histoire que je ne connais pas, que je découvre en les disant : des enjeux et des motivations nouveaux. C’est comme s’il fallait que j’attende d’être à Rimouski pour savoir peu à peu ce que je suis venue y faire… enfin !

Une autre curiosité : les interactions à la rimouskoise. Tout le monde s’écoute, personne ne coupe la parole, on s’assure avant chaque décision que c’est ok pour chacun, on t’invite à te joindre au dîner (pas en tête à tête, sinon j’aurais déjà fait un compte-rendu sur le sujet !). Même pas un conflit en germe, même pas le moindre rapport de force… Je suis toute perdue moi, petite française, là dedans !

Cela dit, et plus sérieusement, je découvre ici des choses qui m’intéressent beaucoup, et j'avoue que c'est assez passionnant d'être là !

mardi 23 mars 2010

Rimouski, pour quoi faire ?!

Depuis le 19 mars 2010
















La vue que j'ai chaque jour sur la promenade qui longe le fleuve...

Nous sommes en bordure du fleuve Saint-Laurent, à environ 550 kilomètres de Montréal (soit 8 heures de bus !), et 310 kilomètres de Québec. Cette bourgade compte environ 46000 habitants, ce qui équivaut par exemple à des villes comme Carcassonne, Vincennes, Châteauroux ou Montrouge.

Certains pourraient se demander pourquoi Rimouski constitue une étape essentielle de mon voyage, et on les comprend. Je tiens donc dans ce message à leur apporter quelques éléments de réponse :
  • Enfin des vrais québécois comme on se les imagine pour protéger et tenir chaud en hiver !
  • Le froid sec et glacial qui subsiste ici est un vrai bonheur pour raffermir et tonifier, donc excellent pour la santé,
  • On travaille beaucoup mieux son oreille ici qu’à Montréal : on entend moins parler anglais, mais ça demande tout autant d’effort,
  • Le taux de Rimouskois qui s’intéressent de près ou de loin à la somato-psychopédagie (SPP) est hors du commun,
  • Ces derniers évoluent dans un environnement empreint de sciences sociales et plus particulièrement de psychosocio qui marque profondément leur regard et leur réflexion sur les choses,
  • Je suis très curieuse de découvrir comment ils articulent ces 2 approches (SPP et psychosocio), et ce que je peux en tirer pour ma pratique professionnelle,
  • Je compte bien profiter également de ce contexte porteur pour donner du sens et de la consistance à la suite de mon voyage !
Je n'avais jamais autant entendu le mot "projet" qu'ici ; il semble de bon ton d'en avoir un pour toutes les occasions :
  - Hey, bienvenue Mélanie, c'est quoi ton projet ici ? 
  - Euh... je crois que mon projet ici c'est de définir mon projet...
  - C'est ben l'fun ton affaire ! Et t'as-tu donc un projet d'écriture pour ça ?
  - Euh... pas encore vraiment... faut que j'en discute...
  - Et pourquoi t'écris pas au moins ton journal de bord ?
  - Ben, j'essaie déjà de faire un petit blog... pfff

Bref, se retrouver au pays du projet pour quelqu'un qui se demande depuis des années quel est le sien, coïncidence ou intelligence de la vie ?
En tous cas, c'est la classe !

vendredi 19 mars 2010

Destination "test" : Montréal

Du 15 au 18 mars 2010

















Montréal, première destination de mon périple, ou comment établir un diagnostic de sa capacité à voyager seule autour du monde.

Revenons d’abord au vol en lui-même, pendant lequel il m’a paru évident que je suis une vraie débutante en la matière, notamment quand :
  • J’ai demandé à l’hôtesse, avec cet anglais dont je suis si fière, un verre d’eau et qu’elle m’a donné un jus de pomme,
  • Je me suis laissé attribuer le seul siège de l’avion qui donnait sur les toilettes (je précise que, dans un souci de rigueur dans mon écriture, j’ai vérifié, c’est bien le seul),
  • A l’aéroport de Gatwick, j’ai payé ma connexion internet AVANT de me rendre compte qu’il n’y avait pas de touche « M » sur le clavier, et que je ne pouvais donc pas me connecter.
En revanche, dès mon arrivée à Montréal, j’ai retrouvé un peu d’aisance. Comment se pas se sentir à sa place lorsqu’on vit dans une auberge de jeunesse « alternative » qui a pour slogan « Redefining Bohemia for a New Generation » ?

Montréal est une ville plaisante, et très agréable à découvrir à pied (j’en ai usé et abusé), d’autant plus que le temps y a été super printanier. Du coup, on y croise aussi bien des gens en bottes/anorak qu’en T-shirt/tongs. Les Montréalais sont d’ailleurs plus que sympathiques, et ils ont un je-ne-sais-quoi de familier ; rien dans leur apparence ne laisse penser qu’ils sont canadiens. J’ai eu l’impression qu’ils pourraient tous être mes amis, voisins, ou collègues… C’est une sensation un peu étrange de se sentir presque comme chez soi dans une ville qui a nécessité la traversé d’un océan pour la rencontrer.

Bilan très positif pour cette étape introductive à mon voyage. Je sais que j’aurais mille fois l’occasion dans les mois à venir de me lasser de la promiscuité des backpackers, de mon roulement de 3 t-shirts, de la solitude et des rencontres éphémères, mais je me suis sentie bien dans mon nouveau statut de voyageuse… surtout que je l’abandonne à présent pour me sédentariser à Rimouski jusqu’à fin avril/début mai !

vendredi 12 mars 2010

Reporting hebdo du 12 mars 2010

Synthèse activité du 1er au 15 mars

Encore sous l'emprise de mes habitudes Traceoniennes, j'ai le plaisir de vous transmettre (pour la première fois dans les délais...) mon dernier reporting hebdomadaire de l'année 2010.

Points clés quinzaine passée
  • Quelques chiffres :
    • Température moyenne 2°,
    • 32 heures en extérieur à arpenter les rues de Paris,
    • 12 heures à faire la queue,
    • 6,40 euros de photocopies (attention, les photocopieuses sont en voie de disparition à la Poste !
    • 42 verres bus pour fêter mon départ,
    • Trop d’amis loupés avant de partir,
    • 2 kilos pris.
  • Etape d'introduction au voyage : week-end almodovaresque à Madrid,
  • Achat sac à dos ok : 4 visites de repérage, 1 sac acheté puis rapporté avant achat final.
  • Inscription Pôle Emploi ok : situation expliquée à 8 conseillers, 3 ½ journées occupées.
  • RDV Banque : Temps passé avec ma conseillère > temps total passé dans une banque pendant toute ma vie
  • Mon nouveau PC : configuré, paramétré, affuté pour répondre à l'ensemble de mes besoins,
  • Permis de conduire International : ok après une ½ journée à chercher le bon site.
    NB : N’allez pas rue de Lutèce, ni rue des Ursins , c’est boulevard Ney que ça se passe (18ème)
  • Autres formalités ok : assurance voyage, résiliation forfait gsm, changements d’adresse…

Points clés quinzaine à venir
  • 15/03 : Départ pour Montréal
  • 18/03 : Transfert vers Rimouski et rencontre avec Karen qui va m’accueillir
  • Le reste, je ne sais pas !!
Points en suspend
  • Préparation sac à dos : URGENT – Retard dans les essais. A boucler pour dimanche 14/03 !!
  • Dossier lutte contre le froid : stratégie 'achat de vêtements d'esquimaux en cours de définition,
  • Vaccin hépatite A :grosse indécision, je le fais ou pas ?!
  • Déjeuner de dimanche en famille : modalités et menu à définir,
  • Rangement affaires destinées à rester en France : prévoir une bonne ½ journée,
  • Hébergement à Montréal : trouver un point de chute.

mardi 9 mars 2010

C'est par où Paris ?

Mon itinéraire

Puisqu'on dit que tous les chemins y mènent, voici celui que j'ai choisi d'emprunter cette année pour regagner Paris en mars 2011.
C'est bien à titre INCITATIF (et pas seulement indicatif) que je vous précise les dates ; au cas où certains d'entre vous auraient des fourmis dans les jambes...  Bref, j'me comprends !


Ca donne donc ça :
  • Québec                           15 mars au 4 mai
  • Nouvelle Zélande         6 au 25 mai
  • Nouvelle Calédonie      26 mai au 5 juin
  • Australie (nord-est)      6 au 20 juin
  • Indonésie                       20 juin au 18 juillet
  • Vietnam/Laos              18 juillet au 1er septembre
  • Népal                                 1er septembre au 30 novembre
  • Inde                                   1er décembre au 31 janvier 2011
  • Thaïlande                            1er au 28 février 2011
  • Jordanie                              1er au 10 mars 2011

 Les volontaires ont intérêt à se manifester, sinon je vais devoir les désigner !

jeudi 4 mars 2010

La course aux préparatifs

Deux semaines pour tout caler












A quoi reconnait-on une personne qui prépare son départ pour un voyage d'un an autour du monde ? A n'en pas douter :
  • A sa manière complètement frénétique d'arpenter chaque jour tous les Magasins Vieux Campeur,
  • A sa nouvelle coupe de cheveux minimalo-minimaliste (plus un poil sur le cailloux, la cata !), 
  • A la multitude d'objets en tout genre qu'elle amasse en ayant l'illusion (qui ne durera plus que quelques jours) qu'ils sont indispensables et qu'ils se glisseront facilement dans un sac qu'elle aimerait sans fond, 
  • A ses nouveaux sous-vêtements en matière obligatoirement NA-TU-RELLE (c'est à dire tout sauf glamour !),
  • ...
Deux semaines pour les derniers préparatifs, autant vous dire que c'est un peu l'effervescence...
Quand on pense qu'il s'agit de quitter Paris pour rallier... Paris !