dimanche 27 juin 2010

Java : chocs culturels en arrivant et en partant !

Traversee de l'ile de Java

 Toujours pas recupere l'usage de mon ordi, plus de cable d'appareil photo, ce sont mes nouvelles conditions de voyage et de communication ! Pas de quoi vous concocter un blog aux petits oignons, mais quand-meme bien suffisant pour donner quelques nouvelles, et qui plus est, presque en temps reel, ce qui n'est pas si pire, comme diraient mes amis Rimouskois !

Du coup, je fais, pour le moment, l'impasse sur mon escapade australienne qui a dure juste 2 semaines, ce qui est, une fois encore, ridiculement court !
Brisbane - Cairns - Sydney... petit parcours dans un pays ou il fait vraiment bon vivre, et sur lequel voici, quand meme, un regard express : genial de ranger bonnets/gants/polaire dans le fond du sac, horreur de decouvrir que le mini-short en jean est de rigueur, et ne va pas sans des jambes bien dorees et galbees (le mini-short, je pouvais encore trouver sur place, mais les jambes...), rencontre avec la grande barriere de corail et avec moi plongeuse bien plus autonome et assuree qu'a mon habitude, premieres traces de bronzage (timides timides, mais bon, apres 9 mois d'hiver, ca fait plaisir...), vin australien qui rend ivre meme quand on n'en boit qu'une seule bouteille (quand on passe un bon moment, ca descend bien !), gout de vacances bien agreable, moment magique et tres fort a Sydney a la decouverte de la biennale d'art contemporain dans un site industriel desaffecte qui m'a profondement marque... 

Bon, j'y reviendrai peut-etre plus tard, mais je vais plutot vous causer de mes peripeties indonesiennes...

Enfin ! Enfin un autre monde, enfin un univers loin du mien. Le different, l'etrange, l'Autre, l'etranger,  le confrontant, fatiguant, mais aussi depaysant qui me met dans des endroits de moi moins connus... C'etait ca l'un des enjeux de mon voyage, et j'y arrive. Ou plutot j'y reviens, puisque le Quebec avait aussi ete une opportunite magnifique de faire un bout de ce chemin la. Heureuse d'avoir decouvert l'Oceanie, mais contente apres cela de penetrer un peu l'Asie...

Commencons par mon binome avec Mikael, que je pourrais resumer en un mot : complementarite. C'est tout simple : il a deja etudie son guide dans le detail quand moi je ne sais pas encore situer Jakarta sur une carte, ce qui nous donne une capacite d'anticipation que je n'avais pas rencontree depuis le debut du voyage. Il aime savoir precisement, ou il va, comment, quand, pour combien de temps, quand moi je pars du principe que les choses ne se passeront de toutes facons pas comme prevu. Resultat un bon dosage connu/inconnu dans notre organisation. Ses affaires sont toujours rassemblees et rangees, j'ai donc tout l'espace de laisser se disperser les miennes selon leur gre (je n'ai aucun controle la dessus... Vous connaissez deja ca chez moi, c'est la meme affaire avec mes cheveux...). Alors que j'ai tendance a sourire et entrer dans la discussion a chaque fois que l'on m'interpelle, Mikael n'oublie pas notre objectif du moment. Et puis, il negocie avec brio quand moi je culpabilise a l'idee de faire pedaler le chauffeur de Tuk-Tuk dans des cotes trop longues... Bref, il y a la quelque chose de  precieux en terme d'efficacite ! Il y a cependant une petite faille dans notre dispositif : la prise de decision. Nous avons la meme facheuse tendance a remettre immediatement en cause les choix que nous venons de faire. Autant vous dire que l'elaboration de nos plans a parfois tendance a s'etirer un petit chouya...

Apres une semaine en Indonesie, nous avons donc traverse l'ile de Java d'est en ouest. Jakarta, puis quelques jours au centre de l'ile, dans la region de jogyakarta a la decouverte des temples hindouistes et bouddhistes, et enfin une interminable epopee vers le Kawa Ijen, magnifique volcan situe a l'extremite est de l'ile. Nous avons passe un temps infini dans les transports locaux. Ca va du train climatise ou on manque d'attraper une pneumonie tellement on se pele (heureusement que j'ai eu un entrainement a la dure au Quebec et en Nouvelle Zelande !) au bus bonde ou fumer est autorise et generalise, et dont on sort en ayant double de volume a cause de la chaleur ! C'est classique mais toujours aussi epouvant...

Eprouvant aussi les relations avec les Indonesiens. J'ai beau savoir comment ca fonctionne, cela me demande encore beaucoup d'efforts. J'oscille entre 2 sensations : celle de l'impossibilite d'une veritable rencontre dans ce monde ou je resterai une touriste, et celle d'etre simplement emue a l'occasion de moments furtifs, lorsque la clochette d'un rire cristallin, l'intensite d'un regard qui dit "bonjour, c'est moi, qui es-tu", ou la resonnance d'un etre-ensemble viennent frapper a la porte de mon coeur.


Apres cette semaine a Java, nous venons d'arriver a Bali, c'est presque un choc. J'ai le sentiment d'etre depaysee, dans ce monde qui n'a plus grand chose a voir avec ce que j'ai rencontre de l'Indonesie jusqu'a present. Agression du clinquant, des petites robes et bijoux qui garnissent des peaux abimees de coups de soleil, de l'agitation qui est maintenant devenue touristique et occidentale. Envie de trouver rapidement un autre endroit sur l'ile ou je n'aurais pas l'impression d'etre sur la cote d'azur...
Bref, on recupere Aline qui arrive de Paris ce soir, et ensuite on avisera !

Eh bien les amis, voila un peu de mon retard rattrape. Pas tres sexy, pas tres construit, mais vous avez pour une fois des nouvelles plutot fraiches.... Ca marche quand on fait l'effort de se rassembler !

Prochain episode... euh... prochainement. S'il y a une chose avec laquelle je m'accorde bien ici, c'est la notion du temps !





jeudi 24 juin 2010

Mon Koh-Lanta caledonien

Du 30 mai au 5 juin 2010

















L'usine de nickel de Goro, paysage surrealiste en pleine nuit !



La Nouvelle Calédonie, c’était pour rendre visite à Anne-Laure et à son amoureux d’amour Fabrice. Figurez vous que, pauvres malheureux qu’ils sont, ils vivent depuis bientôt 1 an à Lifou, une petite île paradisiaque, au large des côtes calédoniennes.

Anne-Laure, c’était une de mes copines de collège du temps où j’habitais en Savoie, et j’ai perdue de vue en quittant la région… il y a de cela quelques années… 21 pour être précise !! Eh bien, une génération plus tard, j’ai été ravie de découvrir un super brin de nénette, avec la même pêche, le même humour, et les mêmes cheveux ! Les retrouvailles avec Anne-Laure m’ont permis d’avoir des nouvelles de bon nombre de nos copains de l’époque, ce qui nous a permis de constater qu’elle et moi sommes les seules à ne pas être mariées et à ne pas avoir de beaux enfants…

Anne-Laure et Fabrice nous avaient concocté un petit programme tout ce qu’il y a de plus sympa à la découverte du sud de l’île. Pour commencer avec quelque chose de vraiment typiiiique (une pensée pour mon amour de frère qui excelle dans l’imitation d’Attila…), on est allés déguster… une raclette !

Alors que nous avons debute notre aventure dans un esprit tout ce qu’il y a de plus épicurien et bon enfant, les choses ont commencé à se corser quand nous sommes partis à la découverte de l’île. Chaque déplacement relève du rallye et est une aventure en soi : routes en zigzag, pas de marquage au sol, pas de panneaux de signalisation, traversée de cours d’eau… Chacune de nos randos s'est transformee en Koh-Lanta : Fabrice a du combattre avec des araignees geantes pour proteger notre petite tribu, nous avons subi des attaques de "foumis electriques" dont j'ai encore les traces aujourd'hui plus de 3 semaines plus tard, et nous avons termine l'une de nos rando de nuit, sans lampe, sans telephone portable, et surtout en devant nous frayer un chemin dans une foret/garrigue plutot dense...

Ah, j'ai oublie de vous parler de la meteo... En arrivant en Nouvelle Caledonie, j'ai gagne 25 degres, mais, comme il faut pas etre trop gourmant, je pouvais pas demander non plus a ce que la s'arrete ! Resultat, pluie presque toutes la semaine, fringues qui n'ont pas seche du sejour... un vrai regal !

Impossible de vous mettre des photos pour le moment (y a t-il un ingenieur dans la salle ?), j'essaie d'en poster quelques unes des que possible, mais je crois que je vais devoir attendre de pouvoir reutiliser mon ordi a moi...

Kia Ora !

Nouvelle-Zélande, du 18 au 30 mai 2010
 


 Region de Taupo, dans l'ile du nord de la NZ

 
Ma Nouvelle-Zélande à moi, c’est 2 petites semaines de découverte, dont 2 petites journées de soleil : l’une passée dans le bus (Ohé Ohéééé Capitaine Abandonné… Mais non je vous rassure, je me suis vite lassée, j’ai adapté ma playlist à la coolitude d’ici) qui me ramenait sur Auckland la veille de mon départ, et l’autre que j’ai vécue depuis l’aéroport le jour où je quittais la Nouvelle Zélande pour la Nouvelle Calédonie. Un franc succès donc question météo. L’avantage, c’est que mon capital soleil est intact… Good news pour la suite !
                                                         
Cela dit, je l’ai quand-même un peu cherché, la saison d’hiver démarre fin juin, donc c’est normal que fin mai on en arrive à se geler un peu les miches. Et quand on s’obstine à vouloir faire commencer le monde à Rimouski pour en faire le tour, il faut s’attendre à ce que les choses tournent bizarres par la suite…

En tous cas, c’est vraiment en Nouvelle Zélande que je me suis installée dans ma nouvelle vie de voyageuse nomade, et que j’ai découvert pour de vraie les joies de la vie en Backpacker. C’est un fabuleux mélange de convivialité et de promiscuité (vous connaissez les chambres de l’UCPA, ou les gîtes de montagne ? Je ne suis donc pas dépaysée…), de belles rencontres, d’échanges insignifiants, de discussions surréalistes liées aux difficultés de compréhension et d’expression de chacun… Je suis d’ailleurs forcée de me rendre à l’évidence : je n’ai aucun talent pour les langues (comme pour la photo d’ailleurs… Ca n’a rien à voir, si ce n’est que ce sont 2 non-talents…) !
Dans la première version de mon topo, commencée il y a belle lurette, je vous avais établi une cartographie, par pays, des gens avec qui j’arrivais plus ou moins à communiquer. Ca donnait à peu près cela :

Groupe
Communication
Pays
Groupe 1
Facile à Moyenne
Espagnols, italiens, allemands, japonais
Groupe 2
Moyenne à Difficile
Anglais, autres pays d’Asie,
Groupe 3
Difficile à impossible
Australiens, néo-zélandais, Scandinaves

Le problème c’est que ma modélisation a volé en éclat en Australie, quand je me suis retrouvée pendant 3 jours sur un bateau avec une trentaine d’autres personnes : il me semblait alors que tout le monde était dans le groupe 3 !


Bref, j’en reviens à mes aventures là-bas. Saison d’hier, vous l’avez compris. Par conséquent, Mel complètement gelée en permanence… Et puis, moins d’activités possibles et d’éclat dans les couleurs. En revanche plus de souplesse et de fluidité dans l’organisation, plus de zenitude : on échappe à l’ambiance « colonie de vacances » liée à l’afflux des jeunes travellers de moins de 25 ans (un vrai concept) qui doivent pour le moment se balader en Australie ou en Asie (Région que j’aurai le plaisir d’arpenter pendant la mousson, décidément…).

J’ai donc sillonné majoritairement l’île du sud, pas mal crapahuté, à la découverte des lacs aux eaux d’un bleu magnifique, des montagnes que je n’ai pas pu approcher comme j’aurais voulu parce qu’elles se faisaient belles de neige pour l’arrivée de l’hiver, et de la région des fjords. J’ai bien caressé l’idée d’un saut en parachute, mais je ne vous mentirai pas, je me suis réjouie ce jour là de voir qu’il pleuvait que je pouvais profiter un peu de Queenstown, où tout le monde est cool man, beau, looké comme il faut, et affuté par une pratique permanente de sport (comme moi donc !)… Et hop, une bonne heure d’avion, petit tour par l’île du nord pour y découvrir des paysages plus volcaniques. Là encore, mes velléités de randonneuse ont été un peu contrariées : entrée dans le Tongariro National Park fortement déconseillée pour cause de météo… Je me suis contentée de belles balades un peu plus loin.

Même avec ce petit aperçu pluvieux et frisquet, j’ai été séduite par ce qu’a à offrir ce pays. Le problème, c’est qu’il faudrait y retourner pour aller plus loin… à la bonne saison !!
 

Deja l'Indonesie !

« Mélanie, rassemble-toi »



















Mais qu'est ce qui se passe sur ce blog ?! C'est comme qui dirait laissé à l'abandon... 

Je dois avouer que je me suis un peu laissée vivre ces derniers temps. Depuis mon dernier message de Nouvelle Zélande, je suis passée par la Nouvelle Calédonie, puis par l’Australie, avant de me poser il y a tout juste quelques jours en Indonésie, ou j’ai retrouve mon ami Mikael. On va sillonner un peu l’ile de Java, avant de retrouver Aline… Vous imaginez donc qu’il s’en est passé des choses ! Et puis, j’ai oublié le câble d’alim de mon ordi à Nouméa, donc je ne peux pas me servir de mon fidèle compagnon de voyage, qui m’a été si précieux depuis que j’ai quitté la France il y a tout juste (déjà !) 3 mois.

Aujourd’hui est donc un grand jour, je me ressaisis et tente de rattraper - au moins un peu - mon retard. En fait, je me décide enfin à appliquer l’injonction que me lançait régulièrement l’un de mes anciens managers, du temps où j'étais une jeune cadre dynamique pleine de fougue mais a la vie un peu dissolue. Il a passé des années à me dire : "Mélanie, rassemble-toi !... " A n’en pas douter, s’il passe par ce blog un de ces quatre, il sera fier de voir que, pour une fois, je suis l’un de ses conseils…

 Me voici donc de retour sur le ouèbe, en pleine réflexion sur ma « ligne éditoriale ». Eh oui, figurez-vous que j’ai une ligne éditoriale ! Ca n’est pas parce que je m’en suis passée pendant des années quand je faisais le journal interne de ma boîte (vous savez : « Mélanie, rassemble-toi ! »), que je n’y ai pas réfléchi pour mon blog. Tout un concept la communication sur internet !

Après le Canada, et avant d’en découvrir et de vous en raconter plus sur mes tribulations en Asie, je vais tâcher de revenir rapidement sur mon aventure on the other side of the world, c'est-à-dire en Océanie… Ca se passe dans les messages qui suivent (si j’arrive a les mettre en ligne…) !