vendredi 21 mai 2010

En route vers le coeur de la Nouvelle Zélande

 















Bambi a réussi à se dresser debout sur ses pattes et à sauter dans un bus pour gagner le cœur de l’île du sud ! Bambi, c'est comme ça que je me suis sentie pendant 2 jours en arrivant...


S’arrêter presque 3 jours à Christchurch est une hérésie dans le monde des globe-trotters quand on a si peu de temps à passer en Nouvelle-Zélande… Mais je suis arrivée un peu amortie par la longueur de mon voyage et par ma nouvelle condition de voyageuse en solo. Reliée mais en solo. Nouvelles marques à prendre donc. Une chose est sûre, je ne fais pas partie de la catégorie des Formule 1 du voyage : j’ai besoin d’humer l’air, d’absorber le changement, de prendre mes marques, de découvrir mon nouveau territoire et de me découvrir dedans, de dompter un peu mes peurs… Voilà qui est fait à présent au pays des kiwis !

En tous cas, ça me renseigne et confirme mon intuition sur la manière dont j’ai envie de voyager : en prenant mon temps… Et c’est précisément l’inverse qui m’est proposé ici ! Du coup, il faut que je m’adapte, c'est-à-dire que je m’organise, et c’est là que ça se complique. Comment ça on ne peut pas booker un ticket de bus le matin pour l’après-midi même ? On aura tout vu ! Bref, je perds un peu de temps avec mes indécisions (qui a dit que c’était à prévoir ?), mais j’apprends, je suis là pour ça après tout… La conclusion c’est que mon prochain tour du monde (?!) sera un tour de pays, comme ça, je pourrai hésiter autant que je veux !

Première journée de voyage en bus aujourd’hui, l’automne est plus qu’entamé ici, c’est donc nuageux, humide, et un peu frais pour une grande frileuse comme moi. Cela dit, même avec leurs couleurs d’automne/hiver, les paysages sont magnifiques, je n’ose même pas imaginer ce que ça donne au printemps ! Je me rends compte que je prends vraiment du plaisir aux déplacements : partir en bus, aller prendre l’avion, c’est presque aussi excitant que d’arriver sur place. Aujourd’hui donc, après ma transition à Christchurch, je me sentais dans mon voyage, heureuse, légère. C’est fou comme ça donne de la liberté. Vous vous imaginez vous, au cœur de la Nouvelle Zélande chanter à tue-tête (dans votre tête quand-même) des chansons improbables des années 80 (merci Nico pour les mp3) comme Comanchero ou Life is Life (lala lalala !) ? Ben c’est ce que j’ai fait aujourd’hui, classe non ? Ca m’aurait surement fait le même effet dans ma voiture de loc dans la creuse, mais bon, c’est pas tout à fait pareil quand-même… Vincent, si tu lis ces lignes, sache que j’ai eu une pensée amusée et attendrie pour toi en t’imaginant chanter Comanchero ou Capitaine Abandonnée au bureau !

Amis SPP, sachez que faire du mouvement au bord d’un lac de Nouvelle-Zélande, c’est doux et très léger. J’aime même réussi à y prendre un plaisir certain !

Tout ça pour vous dire que tout va bien !

mercredi 19 mai 2010

Des caribous aux Kiwis

         














A votre avis, Québec ou Nouvelle Zélande ?
(Québec, à 2 pas de Rimouski...)


Ca y est les amis, je suis en Nouvelle Zélande, la tête en bas donc !


J’ai finalement enfin quitté mon cocon québécois, avec lequel j’ai mis une distance de pas moins de 4 avions et 36 heures de voyage… Après un premier atterrissage chez les kiwis ce matin à Auckland, j’ai décidé de prendre un dernier vol pour rejoindre l’île du sud et me poser à Christchurch, où je passe mes premières heures, épuisée mais contente ! Couleurs d’automne intenses et luminosité fabuleuse, même en pleine ville, c’est prometteur ! Pour les jours qui viennent, je vais me laisser voir ce qui m’appelle. Les possibilités semblent inépuisables, ce qui me déstabilise un peu, comme au resto quand il faut choisir un plat dans un menu où tout a l’air super bon !

Pour revenir sur la fin de mon aventure québécoise, je suis toujours super heureuse de ces 2 mois (déjà !) passés là-bas, aucune fausse note !

Bon, il y a bien peut-être un ou deux petits trucs qui ont laissé la française que je suis perplexe. D’abord, j’ai adoré tester la poutine, mais j'ai été tentée de crier au sacrilège en découvrant ce fromage qui grince quand on croque dedans. Sensation étrange et inédite... Ensuite, mesdemoiselles, il faut que je vous prévienne, les pompiers rimouskois (que j'ai eu l'occasion de voir en action), c'est LA déception de mon séjour ! Pour avoir reluqué, tous les matins en allant travailler, les parisiens pendant leur footing au Parc Monceau, je peux vous affirmer, argumentation à l'appui, qu'on ne joue pas dans la même catégorie. Flegmatisme et bedaine en lieu et place d'effluves testostéronées et de vélocité… Un mythe qui tombe, quel dommage !

Sinon, comment vous partager ce qui m’a tant fait de bien pendant les 2 mois passés au pays des caribous ? Je vous ai déjà parlé de l’accueil que j’ai reçu, de mes belles rencontres, des cours et stages supers auxquels j’ai eu l’occasion de participer, de mes temps de méditation et d’écriture, de mes balades, de cette expérience du métissage entre la psychosocio et la fasciathérapie/SPP, j’ai même pris beaucoup de plaisir à traiter… Disons que tout cela a créé des conditions favorables pour que je me sente bien, de mieux en mieux d’ailleurs !

Je crois simplement que je me suis détendue et apaisée, que le mode de vie que j’ai adopté était bien plus nourrissant que mon quotidien de parisienne trentenaire hyperactive à tendance bridgetjoneuse. Bref, j’ai quitté (quelques unes de) mes peurs, retrouvé de la douceur et du moelleux, j’ai redécouvert ma capacité à me laisser toucher, j’ai vu mon cœur grandir et ma capacité d’aimer se déployer. Moi qui avais déjà tendance à facilement et sincèrement aimer tout le monde avant (ma super boulangère, mes collègues chéris, mes patients adorés…), c’est pire à présent parce que ça commence à être assumé et investi... je fais des déclarations d'amour à tout le monde !

Bon, le truc c’est qu'une escale de tour du monde à Rimouski, ça a une fin. Il va aussi falloir que je me débrouille maintenant que je me retrouve seule sur mon île (la japonaise de ma chambre est très sympa, mais je ne suis pas encore en amour avec elle), et puis qu’un jour je retourne dans ma "vraie vie", renouvelée…

Vous savez que j'ai fait peu de photos ici, mais je vous joins au moins les quelques clichés, pour que vous voyiez les frimousses de Karen & Richard, et de Jeanne-Marie... C'est par ici...

Je reviens bientôt avec de l'actualité sur mon escapade néo-zélandaise...


dimanche 2 mai 2010

Partira, partira pas ?

Rimouskiii, c'est pas finiii !



Mon Ami François me rappelait ce matin que, du temps où nous étions tous deux parisiens, je ne savais jamais, lors de nos discussions du samedi midi, ce que j’allais faire de mon dimanche. Eh bien le temps et la distance ne changeant rien à l’affaire, je ne savais pas non plus ce matin si j’allais finalement quitter Rimouski ou non, demain dimanche.

Depuis, j’ai réussi à prendre une décision et à clarifier mon programme de ce dimanche : je reste à Rimouski encore pour une dizaine de jours ! Plein de choses vécues et amorcées ici, pas suffisamment de temps pour les intégrer et commencer à les déployer… Envie d’aller plus loin et ded'en creuser certaines, je m’offre donc encore un peu de temps pour cela avant de partir dans le monde !

Et puis, la session universitaire étant terminée, profiter un peu du printemps qui commence à pointer le boutte (comme on dit ici) de son nez, l’idée ne me déplait pas !

Départ pour la Nouvelle Zélande prévu donc mi-mai...