jeudi 21 octobre 2010

Repos à Pokhara après un joli trek..

Et avant une belle aventure dans un village de montagne !















De retour de 10 jours de trekking dans les Annapurnas, je passe quelques jours de repos bien mérité à Pokhara, avant de remonter dans le village de Thaprek à ½ journée de route d’ici, pour y commencer ma vraie immersion népalaise… Un subtil mélange d’appréhension et d’enthousiasme face à ce qui m’attend, et dont je n’ai encore aucune idée !


Revenons au trek, et commençons tout net par ce qui fâche : non, nous n’avons pas atteint l’Annapurna Base Camp ! Une météo récalcitrante et un genou fragile dans l’équipe ont eu raison de nos velléités sportivo-aventurières, ça n’est donc pas cette fois que nous pourront faire les malins avec nos exploits… Mais quelle belle aventure ! Marcher, s’essouffler, faire une petite pause, goûter au grand air des montagnes, à la gentillesse et à la simplicité des népalais que nous croisons, initier une conversation avec les 3 mots que nous connaissons sans pouvoir la poursuivre, faire une étude comparative des Dal Bhat de la vallée, prendre le temps de prendre le temps (mais pas trop !)… Je n’aurais pas voulu être ailleurs que là où j’étais à ce moment là !!


Le démarrage a été un peu épique, avec une organisation de dernière minute, à la veille de Dasein, l’une des plus grandes fêtes Hindoue
du pays au cours de laquelle la vie s’arrête pour laisser la place aux célébrations. A cette occasion, 95% des népalais retournent dans leur village, les magasins sont aléatoirement ouverts, les bus sont saturés, et les routes également… Nous avons été chanceux de pouvoir monter dans le dernier bus partant pour Pokhara, et avons mis plus de 11 heures pour parcourir 200 km, bien serrés les uns contre les autres ! Même après mes péripéties au Vietnam et au Laos, je n’imaginais pas qu’il était possible de traverser un pays à une vitesse moyenne de 17km par heure…

Bref, après quelques galères dans l’obtention des permis de trekking, nous voilà partis avec nos deux baby-sitters, Kaji notre guide et Suk notre porteur. Les mauvaises langues s’amusent à dire que Suk était mon porteur personnel, mais je tiens à rétablir la vérité en précisant qu’il y avait dans son sac nos 3 duvets ainsi que nos vestes et polaires, auxquels s’ajoutaient QUELQUES effets personnels à moi. Et puis vous me connaissez, vous savez que ce n’est ni ma trousse de toilette ni ma garde robe qui peuvent prendre beaucoup de place !


Super belle semaine, déroulée tranquillement dans la joie et la bonne humeur avec mes nouveaux compagnons d’aventure. Frédérique, notre chef d’orchestre aux petits soins pour tout le monde. Bertrand, fasciné par les paysages qu’il trouvait dignes du Seigneur des Anneaux et qui a donc bien naturellement chassé le Gollum tout au long de notre aventure. Et puis, pour la touche romantico-glamour, Milena et Enzo, nos italiens rencontrés le premier jour, qui marchent en chantant…




Un temps qui m’a fait beaucoup de bien pour récupérer de la fatigue de mon aller-retour au Québec et me déposer en douceur dans cette nouvelle séquence de mon voyage. J’ai d’ailleurs réalisé hier que je m’achemine tranquillement vers la dernière partie de mon aventure, puisque je suis sur les routes depuis maintenant plus de sept mois, et qu’il m’en reste moins de quatre ! J’ai l’impression que ça va passer à une allure phénoménale et que je vais me retrouver à Paris sans rien avoir vu venir… Bon, ok je reconnais que quatre mois, c'est-à-dire plus de 120 jours, soit environ 3000 heures, ce qui correspond à la durée d’une ampoule selon Bertrand, ça me laisse le temps d’en profiter encore un chouya…

Pour l’instant, je profite de mes derniers moments Pokhara pour lambiner un peu avant de monter à Thaprek. Je suis heureuse de constater que je me sens bien dans ce pays, et de pouvoir m’imprégner en douceur de la vie d’ici avant d’être vraiment immergée dans un contexte qui sera sans doute bien plus sollicitant pour les semaines à venir... Fred et les italiens sont partis, et nous savourons avec Bertrand un nouvel art de vivre, articulé autour d’un concept très novateur : faire le minimum de choses en un maximum de temps. Voyez l’exigence de mon planning de ces derniers jours, et jugez par vous-même de l’ambition des objectifs que je m’étais fixés : acheter un nouveau cahier et des bougies (coupures d’électricité obligent), trouver un petit bouquin pour apprendre le népali, trier quelques photos, vous écrire un petit message sur mon blog, acheter une carte pour mon gsm, et me faire couper les cheveux. Et pour une fois, j’ai atteint, et même dépassé, l’intégralité de ces objectifs ! Dommage que je n’aie plus de rémunération variable…

Au moment où j’écris, je ne sais pas encore si je monte à Thaprek demain, où si je repousse mon départ pour attendre tranquillement Hélène et François qui seront à Pokhara dans quelques jours et que je ne veux pas rater !! Quoi qu’il en soit, dans les semaines à venir, je pense faire de temps à autre un aller-retour à Pokhara pour profiter d’une douche chaude et vous écrire quelques mots… J’ai dit que j’allais essayer d’utiliser ce merveilleux blog pour vous donner des nouvelles un peu plus « qualitatives » que jusqu’à présent, je ferai de mon mieux… N’hésitez pas à m’envoyer un petit mot de temps en temps, je suis sûre que ça sera maintenant encore plus précieux pour moi de vous lire quand je quitterai mes montagnes…


Une petite sélection de photos de ces 2 dernières semaines ici...



Ah, j'allais oublier de répondre à un commentaire d'Olivier, qui a pris mon blog en cours de route et me posait récemment la question suivante : "Une question pour ce premier commentaire: est-ce que, apres 7 mois de voyage, tu es toujours contente de tes sous-vetements "matiere naturelle", ou tu les as changes pour des plus "glamour" au gre de tes rencontres? :)" Alors Cher Olivier, tout d'abord merci pour cette question tout aussi pertinente qu'essentielle, à laquelle je préfère répondre publiquement puisque, j'en suis sûre, tout le monde a un intérêt majeur pour le sujet. Donc, après 7 mois de voyage, je suis dans mes fameux sous-vêtements comme dans des chaussons, bien qu'ils soient un peu éprouvés par leur dure vie de voyage... Usure des élastiques, détente des tissus, déformation des balconnets, décoloration partielle suite à l'usage de javel par les lavandières zélées du Vietnam... Je leur suis donc restée tout à fait fidèle, surtout que ma tenue "non naturelle", donc un peu plus correcte que les autres a disparu à la faveur d'une inondation dans ma chambre au Laos, dans des conditions que je n'ai pas encore bien élucidées... En bref, s'il y a du glamour en moi, il se cache ailleurs que dans mes sous-vêtements !
 

3 commentaires:

  1. Moi je dis c'est trop bien ton blog, Bravo.
    Par contre va falloir penser à ranger ta chambre
    Bisous
    Bertrand

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  2. Bonjour Mélanie ! Un petit message d'une autre Mélanie, rencontrée 2 ou 3 fois (la femme de Cedric, autre "tour-du-mondiste")
    J'aime beaucoup ton blog, les messages sont toujours très agréables à lire.
    Beau compte-rendu sur cette étape népalaise, ça remue des souvenirs ! Les guides népalais si "nounou", les dal bhat, les bus bondés...

    Faire le minimum de choses en un maximum de temps... C'est une très bonne devise et on devrait faire plus souvent l'éloge de la paresse, qui permet de profiter du temps, là, maintenant. Avec Cedric on avait une devise : un seul objectif par jour...
    Et merci pour la photo du Snowman ;-)

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  3. Comme le dit Mélanie (celle avec laquelle on s'est marié tout les deux, pas celle autour du monde) : Un objectif par jour ca suffit largement à remplir les journées (au nepal comme tu le vis, en inde comme tu le verras) ... si à Paris tu reussis à garder ce rythme, je te dirais Bravo (car nous n'avons pas reussis) ... donc profite en un max ... en en faisant un minimum :-)
    Bien content que ca se soit bien passé avec Bertrand et Fredo ... et merci pour les evasions et souvenirs apportés par ton blog
    Cedric

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